Gustave DORÉ (1832-1883) Lock Mike, Aberdeenshire, 1873....

Gustave DORÉ (1832-1883) Lock Mike, Aberdeenshire, 1873.
Aquarelle, signée, située et datée en bas à gauche.
50 x 34,5 cm.L'ouvrage d'Annie Renonciat (A.C.R. 1983), nous explique fort bien la technique de l'aquarelle chez Gustave Doré. Elle raconte une discussion qu'il a eue avec Miss Amelia Edwards où il lui dit « qu'il a pris beaucoup de notes à l'aquarelle. C'est la première fois, il le précise, qu'il essaie de médium. C'est à l'aquarelle en effet qu'il peint le lac d'Aberdeenshire, le paysage aux cerfs de Brocemur, le Loch Müke et bien d'autres paysages écossais ».
Pour Annie Renonciat : « Ce n'est sans doute pas la première fois qu'il utilise l'aquarelle, comme il semble le dire, mais il la mêle généralement à d'autres médiums, encre, gouache, etc. Jusque là, il peignait ses paysages à l'huile, en général de grandes dimensions. Avec l'aquarelle, il veut aujourd'hui exprimer plus spontanément sa pensée, fixer ses impressions : '' je l'ai employée seulement pour mieux rendre mes intentions et mes impressions'', explique-t-il à son amie.
Le voyage en Écosse permet à Doré d'expérimenter une approche nouvelle de la nature, tout en teintes et valeurs, en sensibilité et en impressions. On ne trouve plus ces tons boueux qui assombrissaient le paysage et qu'on lui reprochait tant ; L'attention est portée sur les eaux et les ciels, les brouillards, les lumières de l'aube ou du soleil couchant, tous les effets de la transparence : les ruines elles-mêmes sont des dentelles à travers lesquelles passe le ciel ».
La fraîcheur, la transparence de l'eau et l'effet de brume semblent tout à fait correspondre au texte cité ci-dessus, là, les montagnes ont pris la place des ruines. L.S.B. 30 000 / 40 000 F
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